Brett J. Gilbert

Présentation

Specifications


Auteur
8 Jeux
Illustrateur
1 Jeux

Avis

Elysium

Un Dieu peut en cacher un autre...

| 18 mai 2017 | limp
Grand athée devant... l'éternel, je me demandais comment une simple boite de jeux pouvait contenir 8 Dieux. Et après trois parties (avant même la sortie du jeu, je sais : je suis un chanceux), force est de reconnaitre que oui, ils y sont, même si, et vous n'en serez pas surpris, trois d'entre eux ne foutent rien lors d'une partie de cette tranche de vie que vous allez passer. Alors, quel est le principe ? Bah, c'est simple : vous devez faire des familles de couleurs ou de valeurs. C'est simple, non ? Les règles le sont en tous cas. Vous allez également essayer de bien comboter et d'embêter vos petits voisins, de faire les choix les plus judicieux et d'essayer d'être plus rapide que les autres pour constituer vos familles, histoires de gagner les jetons bonus. Mais comme pour constituer vos familles, vous devez abandonner les pouvoirs des cartes qui vont la constituer, les choix cornéliens vont ramener leur fraise. Petit bémol : les combos ne surpassent pas la constitution des familles et ne sont que des bonus bien sympathiques (même si parfois, si on vous laisse faire, vous pouvez tout de même faire un joli coup). A deux joueurs, une partie dure une heure. A 4, c'est un peu plus long mais encore meilleur. Le jeu reste abordable (je le range aux côtés de Abyss ou 7 Wonders en terme de complexité) et est très joli. Les parties pourront varier via les 5 Dieux sur 8 joués (on rêve déjà d'en voir de nouveaux poindre le bout de leur nez) et le contenu de la boite est assez beau (les disques servant à encercler les cartes "one shoot" ne sont malheureusement pas centrés, mais c'est un détail) et le thermo très joli (même si, en mettant la boite à la verticale, c'est la catastrophe assurée niveau rangement). Assez addictif et facile à sortir, je prédis que ce jeu va plaire à grand nombre, et puisque je ferai parti du lot, je ne peux que penser que c'est mérité. Un sans faute en ce qui me concerne pour les Space Cowboy depuis leur début (trois jeux déjà!)...

Elysium

Et un, et Dieux, et trois bons jeux...

| 18 mai 2017 | philmarie
Après Splendor et Black Fleet, j’étais très impatient de découvrir le nouveau titre des Space Cowboys. Fidèle à leur politique éditoriale, les éditeurs ont veillé à présenter leur jeu dans une boîte thermoformée à l’image d’un temple grec. Le matériel est comme d’habitude de très bonne qualité, avec différents objets en carton épais (plateaux individuels, cartes quête, base et toit de temple, différents jetons), des pions-colonnes en bois peint et des cartes suffisamment épaisses dont les jolies illustrations collent parfaitement avec le thème. Dans Elysium, chaque joueur incarne un demi dieu chargé de recruter des héros et d’utiliser des objets puissants pour se faire une place au sommet de l’Olympe. A son tour de jeu, le joueur peut : - soit choisir une carte dans l’Agora (dont le nombre varie selon les joueurs présents). Ces cartes sont affiliés à l’une des huit familles de Dieux que contient la boîte et donc cinq seront choisies en début de partie. Elles ont un niveau, une condition d’acquisition et un pouvoir activable à certains moments de la partie. Ce sont généralement des personnages puissants, des actions héroïques ou des objets légendaires. Une fois choisies, ces cartes rejoindront un espace de jeu appelé le Domaine. - soit choisir une carte quête parmi quatre (à quatre joueurs), qui ont elles aussi une condition d’acquisition et qui apporteront en fin de manche argent, points de victoire et nombre de transferts possibles. Une manche comportant 4 tours de jeu, il faudra, à l’issue de ceux-ci, posséder 3 cartes et une quête. Chacun doit ensuite décider s’il conserve ses cartes dans son Domaine ou s’il en transfère certaines dans son Elysium (autre espace de jeu). En fin de partie (au terme de cinq manches, appelées époques), ce sont les familles de cartes (légendes) composées dans l’Elysium qui rapporteront des points de victoire. Sachant que de nombreuses cartes perdent leur pouvoir lorsqu’elles sont transférées, il faudra bien choisir le moment où celles-ci rejoindront l’Elysium. Le joueur ayant le plus de points de victoire sera déclaré vainqueur. Elysium est clairement un jeu de choix et de combinaisons de pouvoirs. Ces derniers sont symbolisés par des pictogrammes, si nombreux que les premières parties seront souvent laborieuses et destinées principalement à acquérir une bonne connaissance des cartes. Mais ensuite, tout l’intérêt résidera à optimiser au maximum ses pouvoirs et combinaisons, à gérer au mieux ses colonnes d’influence, tout en gardant un œil sur le développement des adversaires pour essayer de leur mettre des bâtons dans les roues (du char...). Après quelques parties, les tours de jeu s’enchaînent, laissant transparaître une mécanique fluide et addictive. Celle-ci est peut-être même un peu trop présente, ce qui rend le thème assez anecdotique et il arrivera qu’on choisisse certaines cartes sans même observer l’illustration ou prendre connaissance de son nom. Malgré une règle relativement simple, Elysium est certainement le jeu le plus complexe et le plus riche des Space Cowboys de part les choix à faire et les combinaisons à réaliser. A réserver à des joueurs aguerris, sensiblement de même niveau de connaissance du jeu. Encore une réussite des Space Cowboys.